le jugement du divorce

Le jugement du divorce en islam

Le divorce est une question importante dans la loi islamique bénie, et il possède des règles juridiques que les musulmans doivent connaître. Nous n’étudierons pas ici le divorce de manière exhaustive, mais uniquement quelques éléments autour de son jugement.

Qu’est-ce que le divorce en islam ?

Le divorce en langue arabe :

Le terme “ṭalāq” signifie délier un lien. Il est dérivé du mot “iṭlāq”, qui signifie laisser partir ou abandonner. On dit par exemple : “J’ai libéré le prisonnier” lorsque l’on défait ses liens et qu’on le relâche.

Combien de fois peut-on divorcer en islam ?

Si un homme divorce de sa femme deux fois, il lui reste une troisième possibilité de divorce. Il peut la reprendre tant qu’elle est encore dans sa période de viduité (ʿidda), à condition que ce divorce n’ait pas été prononcé contre une compensation financière (khulʿ). Dans ce cas, la réconciliation est permise sans qu’un nouveau contrat de mariage soit nécessaire.

En revanche, si l’homme prononce le troisième divorce, alors le mariage est définitivement rompu. Il ne lui est plus permis de reprendre son épouse, sauf si celle-ci se remarie avec un autre homme, qu’ils aient une relation conjugale complète, et que ce nouveau mariage se termine par un divorce légitime. Ce n’est qu’à cette condition qu’il pourrait éventuellement l’épouser à nouveau.

Le divorce en islam est-il permis ?

Le divorce est permis et légiféré comme en témoigne cette parole d’Allah dans le sens du verset :

{La répudiation [révocable] est permise pour seulement deux fois. Soit en garde [son épouse] conformément à la bienséance, soit en la libère avec bienfaisance. Il ne vous est pas permis de reprendre quoi que ce soit de ce que vous leur avez donné, à moins que tous deux ne puissent respecter les prescriptions d’Allah, alors ils ne commettent aucun péché en ce que [l’épouse demande la séparation] en acquittant une indemnité. Telles sont les prescriptions d’Allah, ne les transgressez donc pas. Et ceux qui transgressent les prescriptions d’Allah sont les injustes.} [Al-Baqarah : 229].

Cependant, il n’en est pas moins qu’à l’origine le divorce est détestable en islam, surtout lorsqu’il n’y a pas de raison valable. En effet, les savants mentionnent qu’il y a des méfaits dans le divorce.

Le Cheikh Ibn Baz a dit : “Le divorce a été légiféré par Allah par miséricorde envers Ses serviteurs. En effet, il se peut que la femme devienne un fardeau pour son mari, qu’elle lui soit difficile à supporter et qu’elle ne lui convienne pas. Or, elle ne doit pas être un fardeau inévitable pour lui. C’est pourquoi Allah a permis le divorce lorsque le besoin s’en fait sentir.

S’il y a une nécessité, alors le divorce est autorisé. En l’absence de nécessité, il est déconseillé. Les cinq statuts juridiques de la jurisprudence islamique s’y appliquent : il peut être permis, recommandé, interdit, obligatoire ou répréhensible, selon les circonstances. Ainsi, lorsque le besoin s’impose, il est licite.”

ِQuand est-ce que le divorce est interdit ?

Ces trois situations rendent le divorce interdit :

  1. Lorsque la femme est en période de menstruation.
  2. Lorsqu’elle est en période de post-partum (nifas).
  3. Lorsqu’elle est en état de pureté rituelle, mais que son mari a eu des rapports avec elle et qu’elle n’est ni enceinte ni ménopausée.

En revanche, si elle est enceinte, il n’y a aucun mal à divorcer d’elle, même s’il y a eu un rapport. De même, si elle est ménopausée et donc incapable de concevoir, le divorce est permis, même si le mari a eu des rapports avec elle alors qu’elle était en état de pureté rituelle.

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